Dans la ville de Kafr Kana, au nord du pays, des milliers d’arabes israéliens ont manifesté samedi 8 novembre suite à la mort d’un manifestant abattu par des policiers venus arrêter l’un de ses proches. Des affrontements ont eu lieu avec la police.

Des images d’une caméra de sécurité montrent le jeune homme de 22 ans s’en prenant à une camionnette de la police israélienne et un policier, sorti du véhicule, ouvrant le feu sur le manifestant.

Dimanche 9 novembre les arabes israéliens étaient appelés à la grève générale.

Dans un entretien au Monde le 9 novembre, le député à la Knesset (Parlement) Ahmed Tibi parle de « meurtre de sang froid » précisant « C’était un gars en colère, humilié, qu’ils avaient arrosé de gaz brûlant. Ils avaient arrêté son cousin. Il a attaqué la voiture, pas les policiers. Il n’aurait pas dû, c’est une erreur, mais ça ne mérite pas une exécution ».

Le porte-parole de la police israélienne, a annoncé qu’une enquête était ouverte.

Le premier ministre Benyamin Netanyahu a réagi en menaçant de révoquer la citoyenneté pour les arabes israéliens (20% de la population) qui menaceraient de « destruction» l’Etat d’Israël.

Cette déclaration a entraîné la démission, dimanche matin, d’Amir Peretz, ministre de l’Environnement, considéré comme «modéré».

Toujours dans le Monde, le député Ahmed Tibi estime que Netanyahu et d’autres ministres « agissent comme des pyromanes. Nous sommes les victimes, nous ne voulons pas d’escalade ni de confrontation. Mais on a le droit de se défendre. La grève générale est un message de colère. »