
Dans Le Journal Du Dimanche du 29 juin les dirigeants des huit organisations patronales dont le MEDEF et la CGPME, toutes à l’unisson, ont invité le Président de la République et le Premier Ministre à passer des discours aux actes dans la mise en œuvre du pacte de responsabilité. Ils présentent cette tribune comme un cri d’alarme « de citoyens français inquiets pour l’avenir de leur pays ».
Celle-ci insiste sur trois points : l’inscription dans la loi des promesses du pacte de responsabilité en matière de baisse des charges et de fiscalité ; un moratoire sur tout texte susceptible de durcir la réglementation ou d’augmenter les contrôles ; des réformes structurelles, sans « tabous » ni « dogmes » qui permettront une baisse rapide et durable des dépenses publiques.
Enfin, les organisations patronales agitent la menace de boycotter la conférence sociale des 7 et 8 juillet, la troisième du quinquennat où le gouvernement veut réunir représentants syndicaux et patronaux pour établir la feuille de route de l’année à venir. Le gouvernement, par la voix d’Arnaud Montebourg, a déclaré que « la plupart des choses qui sont demandées dans cet appel font l’objet d’un traitement par le gouvernement». En effet, soumis aux exigences du patronat, le gouvernement a inscrit dans la loi de finances rectificatives de la Sécurité Sociale les principales mesures du pacte de responsabilité : baisse des charges et suppression partielle de la Contribution sociale de solidarité des entreprises (C3S) qui finance le régime social des travailleurs indépendants. Il a programmé la réduction des dépenses publiques - 50 milliards d’euros d’ici 2017 - et mis en place un conseil de simplification pour expertiser tous les nouveaux textes touchant à la vie des entreprises.