Les « révélations » du Monde, d’après des documents de l’ex-consultant de la NSA, Edward Snowden, ont mis en lumière l’espionnage téléphonique de millions de Français par les USA, du particulier au niveau économique, gouvernemental et diplomatique.
Après la protestation téléphonique de François Hollande à Barak Obama, Laurent Fabius a rencontré John Kerry, son homologue US, avant la réunion dite des « Amis de la Syrie », à Londres dans l’après-midi.
Lundi, Jay Carney, porte parole du président Obama, avait répondu que « tous les pays agissaient ainsi.» Selon lui, sont visées des « cibles légitimes…contre les menaces comme le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ». Les USA, cependant, chercheraient à « parvenir à un équilibre » entre « la sécurité de nos concitoyens et alliés et la protection de la vie privée. ».
Les négociations USA-UE en cours sur une zone de libre échange USA-UE ne sont pas étrangères à cet épisode. Pour M.Caprioli, ex-responsable de la lutte anti-terroriste à la DST, et conseiller d’un groupe de « gestion et d’analyse des risques », interrogé par le journal 20 minutes, les USA « ont des intérêts économiques, politiques, financiers et diplomatiques » à espionner leur « vieil allié ». « Toutes les industries de pointe… aérospatiale ou aéronautique font l’objet de surveillance de la NSA. » C’est aussi le cas de Wanadoo et Alcatel Lucent depuis Janvier.
Pour M.Caprioli, « le fait que le ministre convoque l’ambassadeur américain - ce qui permet d’occuper l’actualité différemment - est le minimum qu’on puisse faire. »
La NSA n’en achèvera pas moins cette année la construction d’un centre de stockage informatique pour un budget de 2 milliards de dollars dans le désert de l’Utah.
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