Austérité : Moscovici récuse toute « incitation au relâchement ou à la paresse »

s'informerPlusieurs représentants des institutions européennes ont martelé mardi que le délai de deux ans supplémentaires accordé à la France pour atteindre ses objectifs budgétaires devait avoir pour contrepartie la mise en route de « réformes structurelles de grande ampleur », pour reprendre les termes employés par le commissaire des affaires économiques, Olli Rehn, à l’occasion d’un débat à Bruxelles.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a lui aussi appelé le gouvernement français, dans un entretien accordé à L’Express, « à ne pas relâcher ses efforts ». Il lui faut en particulier veiller à « réduire la rigidité des marchés » en ouvrant par exemple « les secteurs protégés à la concurrence » et être « plus ambitieux » en matière de réforme des retraites. C’est aussi ce qu’a préconisé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. « Les objectifs chiffrés sont moins importants que les efforts structurels », a-t-il précisé.

Le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, a immédiatement tenté de les convaincre que le gouvernement français ne considérait pas le délai accordé par Bruxelles comme une « une incitation au relâchement ou à la paresse » et que « le redressement des comptes et réformes de structure sont les deux faces d’une même médaille ».

Cependant, « nous ne voulons pas faire des plans d’austérité qui vont plus loin que le nécessaire », a-t-il affirmé selon Le Figaro. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait assuré dimanche qu’ « il n’y avait pas d’austérité » en France et que dire le contraire était « une invention de propagande ».

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Catégories: DEFICITS PUBLICS

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