Dans un avis adressé hier au gouvernement, l’Autorité de la concurrence recommande au gouvernement de supprimer, par étapes, l’ensemble des tarifs réglementés du gaz.
Six ans après l’ouverture à la concurrence, elle constate que « plus de la moitié des consommateurs ne savent pas qu’ils peuvent choisir leur fournisseur de gaz naturel et 68 % d’entre eux ignorent qu’EDF et GDF Suez sont deux entreprises différentes et concurrentes ». Près de 90 % des Français restent clients du fournisseur historique, GDF Suez.
L’Autorité estime que les tarifs réglementés dissuadent les autres fournisseurs (EDF, Direct Energie, ENI, etc.) de pénétrer le marché et ne protègent pas le pouvoir d’achat des consommateurs puisque le prix du gaz français est au-dessus de celui de la moyenne européenne. En effet, les prix sur les marchés du gaz à court terme, dits marchés « spot », sont inférieurs aux prix négociés par GDF Suez avec ses fournisseurs qui sont ceux de contrats à long terme, d’une durée de dix à trente ans, garantissant la sécurité de l’approvisionnement. Le gaz vendu sur les marchés spot ne permet pas de servir des millions de clients puisqu’il s’agit de marchés d’ajustement, et ils peuvent fluctuer très rapidement (on parle d’ailleurs de « bulle gazière » comme on parle de « bulle financière »).
En 2013, le prix du gaz de GDF Suez a évolué ainsi : janvier (+ 2,4 %), février (- 0,5 %), mars (- 0,3 %), avril (- 0,6%).
Delphine Batho, la ministre de l’Energie, a annoncé que le gouvernement entend conserver les tarifs réglementés pour les ménages.
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