Le président de la République italienne, GiorgioNapolitano a confié vendredi au chef du parti démocrate, Pier Luigi Bersani, la mission de former le gouvernement. Depuis les dernières élections législatives, la gauche a la majorité à la Chambre mais pas au Sénat. Or il faut au gouvernement le soutien d’une majorité dans les deux chambres.
Jeudi, Silvio Berlusconi a réitéré son exigence de mise en place d’une grande coalition dite « governissimo » associant l’alliance de centre-gauche et son propre bloc de droite sous la direction de M. Bersani. Et exige en outre que le futur président de la République soit issu du centre-droit après la fin du mandat de M. Napolitano le 15 mai. Bersani a refusé ses offres.
Beppe Grillo, du Mouvement des cinq étoiles (M5S), arrivé troisième aux élections de février, a de son côté fait savoir que le M5S, sur qui repose l’équilibre au Parlement, ne soutiendrait aucune coalition formée sous la direction d’un parti tiers.
Les dirigeants de ce mouvement ont jugé légitime d’obtenir le fauteuil de chef du gouvernement, au vu de son score de fin février qui en fait « la première force politique du pays par le nombre de voix ». Beppe Grillo a demandé au chef de l’État qu’il l’invite à former un gouvernement, sans préciser qui le dirigerait.
Si aucun accord ne se dégage, l’Italie se dirigerait vers de nouvelles élections, au plus tôt en juin. La crise risque de s’approfondir dans un pays en récession, avec un chômage record et une dette de 2 000 milliards d’euros.
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