L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a diffusée jeudi sa note de conjoncture de mars. Alors que dans sa note de décembre il avait prévu que l’évolution du Produit Intérieur Brut (PIB) serait de +0,1%, il l’a révisée à la baisse à 0,0%, celle pour le deuxième trimestre restant à +0,1%.
Cédric Audenis, chef du département de la conjoncture de l’INSEE, estime que pour le premier semestre la croissance est « quasi-nulle, un peu à l’image de ce que l’on voit [dans la] zone euro en moyenne ». « Les moteurs intérieurs de la croissance sont à l’arrêt, tant la consommation des ménages avec un pouvoir d’achat en berne, l’investissement logement avec le BTP qui est dans une phase basse du cycle, et l’investissement des entreprises évidemment avec des perspectives d’activité faibles », a-t-il précisé.
L’INSEE prévoit une baisse du pouvoir d’achat individuel (qui « aurait reculé de 0,8% en 2012 ») de 0,2% au premier semestre 2013.
Pierre Moscovici, ministre de l’Économie, avait reconnu mi-février que la prévision du gouvernement d’une croissance à 0,8% en 2013 devrait être « repensée » et que la prévision, établie par la Commission européenne, de 0,1% de croissance pour la France en 2013 était une « base de travail ».
Pour parvenir à cette croissance de 0,1% en 2013, l’activité économique du pays devrait progresser de 0,2% au troisième trimestre et de 0,3% au quatrième trimestre d’après l’INSEE, qui prévoit que le chômage va encore grimper, et atteindre à mi-2013 les 10,6% de la population active en métropole et 11% avec les départements d’outre-mer.
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