L’ex-président de la République Nicolas Sarkozy a été mis en examen hier soir à Bordeaux pour abus de faiblesse à l’encontre de Liliane Bettencourt, la riche héritière de l’Oréal.
La décision intervient au bout de cinq années de procédure. Elle a été annoncée par un communiqué le parquet de Bordeaux (Gironde), selon lequel « M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d’innocence, s’est vu notifier une mise en examen du chef d’abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller ».
Hier soir, juste après la sortie de son client du cabinet du juge, l’avocat de M. Sarkozy, Me Thierry Herzog a fait savoir qu’il estimait que cette décision était « incohérente sur le plan juridique et injuste ». Il a déclaré en outre qu’il saisirait « immédiatement la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux pour former un recours et demander la nullité, notamment de ce chef de mise en examen ».
La mise en cause de l’ancien président de la République quelques mois après la fin de son mandat a suscité un très grand nombre de réactions, sur l’ensemble de l’échiquier politique. C’est l’indépendance des magistrats qui a pris place au centre des polémiques, les uns accusant les autres de l’avoir mise en cause ou, au contraire, de vouloir le faire.
« Je dis que c’est normal », a déclaré ce matin la ministre du Logement Cécile Duflot. François Fillon, l’ancien Premier ministre UMP de M. Sarkozy, a estimé que sa mise en examen était « aussi injuste qu’extravagante ».
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