Pour la première fois, le budget de l’Union européenne est en baisse et réduit les moyens de Bruxelles

Vendredi dernier, les 27 chefs d’État, réunis au Conseil Européen se sont mis d’ accord sur le budget de l’Union Européenne (UE) pour les sept prochaines années.

Ce budget, fondé sur un artifice qui différencie 960 milliards d’euros de crédits d’engagement et 908,4 milliards de crédits de paiement, est finalement en baisse, ce qui réduit les moyens de Bruxelles, pour la première fois dans l’histoire de l’UE. Tous les dirigeants ont cependant pu saluer cet accord comme un bon compromis. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, qui avait fait des propositions nettement au-dessus (973 milliards) a estimé qu’il était à la fois « réaliste et tourné vers l’ avenir ».

Le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, a quand a lui déclaré que « la Commission européenne aurait préféré, c’est vrai, des montants plus élevés, mais c’était le meilleur résultat qui pouvait être atteint à l’unanimité ».

François Hollande, qui s’était fait le chantre d’un budget plus ambitieux, a jugé lui aussi que c’était un « bon compromis », estimant avoir limité les dégâts concernant la Politique Agricole Commune (PAC). L’enveloppe européenne pour l’agriculture et la pêche est désormais de 375,5 milliards d’euros, en recul de 47,5 milliards d ‘euros.

Dans cette négociation, les vingt sept semblent avoir perdu en chemin le pacte de croissance qui prévoyait 120 milliards d’euros d’investissement. Ce pacte, revendiqué et obtenu par François Hollande a justifié la ratification du TSCG en France.