Afrique du Sud : les ouvriers agricoles obtiennent une augmentation de 52 %

Lundi dernier, le gouvernement sud-africain a décidé d’augmenter le salaire minimum des ouvriers agricoles de 52 %.

Cette annonce intervient après des mois de grèves et de manifestations, dont la répression brutale par la police a fait trois morts, des dizaines de blessés, avec un grand nombre d’arrestations, dans la riche région du Cap, qui produit des fruits et des vins destinés essentiellement à l’exportation.

Le salaire journalier passera le 1^er mars prochain de 69 rands, soit 5,75 euros à 105 rands, soit 8,75 euros.

Le syndicat FAWU (Food and Allied Workers Union, fondé en 1941) revendiquait 150 rands, soit 12,50 euros par jour. Le FAWU est membre de la COSATU, confédération syndicale qui est liée au gouvernement, comme elle l’a montré dernièrement encore lors du conflit dans les mines. Selon l’Agence France Presse (AFP), l’instance de la COSATU de la région du Cap avait dit se contenter de 105 rands.

Le secrétaire général du FAWU, Katishi Masemola, a déclaré le 4 février que cette augmentation est le moins qu’on pouvait attendre, sachant que 69 rands permettent juste d’acheter quatre miches de pain par jour. « Nous allons cependant continuer (…) notre mandat étant un appel à l’action pour un minimum de 150 rands par jour ».

Le patronat a aussitôt réagi : « Avec cette augmentation du coût du travail (…) nous allons devoir nous débarrasser de la main-d’œuvre excédentaire », a déclaré lundi Carl Opperman, le directeur de l’union d’agriculteurs AGRI WES-KAAP.