Après les déclarations du président PS de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, selon qui le critère de retour à 3 % de déficit public a « un coté absurde », le Premier ministre est revenu sur cet objectif ce matin sur Europe 1 en réaffirmant qu’il est « impératif » pour 2013.
À l’occasion de cette intervention, juste avant l’ouverture du débat parlementaire sur le budget, Jean-Marc Ayrault a annoncé au public ses derniers arbitrages. Ainsi a-t-il déclaré que l’extension la redevance audiovisuelle aux résidences secondaires, proposée par un amendement PS au projet de budget et approuvée dimanche par le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, n’était « pas la position du gouvernement ».
Il a aussi été décidé qu’ « il n’y aura pas d’intégration dans le calcul de l’impôt sur la fortune des œuvres d’art », contrairement à un autre amendement socialiste.
Le Premier ministre a répondu également au MEDEF et à l’UMP qui exigent un choc de compétitivité par une baisse de la masse salariale, avec un transfert massif des cotisations patronales sur la CSG et la TVA. Il a préféré parler de « stratégie » et de « plan d’ensemble ». « Je pense, a-t-il précisé, que c’est un programme qui pourra se dérouler sur deux ou trois ans. »
Sans préciser les mesures concrètes, il a laissé prévoir de nouvelles exonérations de charges patronales, et des subventions pour encourager l’innovation. De telles mesures, comme le crédit impôt recherche ont provoqué ces dernières années des effets d’aubaine. Des entreprises ferment leurs usines, gardent leurs centres de recherche et récupèrent les brevets.
Une page d’ Informations Ouvrières du 18 octobre est titrée : « Traité européen, rigueur, CSG… Le gouvernement n’est pas au bout de ses peines » et souligne que, des couacs à répétition aux déclarations du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, dénonçant « le côté absurde des 3 % », alors qu’il avait voté, trois jours plus tôt, pour le TSCG ! , « c’est, pour le gouvernement, loin d’être simple. »
On y lira également l’interview de Patrick Hébert , syndicaliste en Loire-Atlantique, l’un des initiateurs de l’appel à une conférence nationale pour l’unité et la résistance qui aura lieu le 1er décembre prochain. “Le TSCG a certes été ratifié, mais nous allons le combattre, sous toutes ses formes« .
Extraits de l’appel lancé par les 6 initiateurs de “l’Appel des 160”, d’ores et déjà contresigné, en quelques jours, par 413 militants ouvriers de toutes tendances:
« C’est pourquoi nous proposons que se tienne le 1er décembre 2012 à Paris une conférence nationale regroupant représentants de tous ces comités,
élus, syndicalistes, militants des organisations politiques, afin de discuter librement des moyens à mettre en œuvre pour renforcer cette résistance.
Nous proposons également que dans cette conférence se constitue un comité national pour l’unité et la résistance :
- POUR L’ABROGATION DU TSCG de Merkel-Sarkozy-Hollande ;
- POUR AIDER À RÉALISER L’UNITÉ contre toutes les mesures d’austérité prises par le gouvernement Hollande-Ayrault et sa majorité parlementaire (souvent soutenus par des députés de l’UMP) ;
- CONTRE TOUTE FORME DE COMPROMIS HISTORIQUE remettant en cause l’indispensable indépendance des organisations syndicales et cherchant à en faire une courroie de transmission de l’Union européenne et du gouvernement ;
- POUR EN FINIR AVEC LA DICTATURE DE LA TROÏKA. »
Les initiateurs de “l’Appel des 160”: Patrick HÉBERT, Claude JENET, Jean MARKUN, Bruno RICQUE, Alain ROQUES, Bernard SAAS ■
Pour se procurer l’appel intégral avec la liste complète des signataires : confnatuniteresistance@gmail.com