Samedi, dans les villes du Portugal et d’Espagne, des milliers de personnes étaient dans les rues contre les mesures d’austérité.

À Lisbonne, certaines manifestations avaient pris un aspect culturel, avec la participation de nombreux artistes, et un podium dressé sur la place d’Espagne. « Le Portugal en a assez d’être volé et humilié », « la culture est résistance, les artistes sont dans la rue » « la troïka dehors », (en référence aux créanciers du Poortugal, l’Union Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International), pouvait-on lire sur des banderoles.

Une des cenrales syndicales portuguaises, la CGTP qui a appelé à la grève générale le 14 novembre, avait organisé un défilé des milliers de manifestants jusqu’au Parlement où doit être présenté, lundi, le budget 2013 d’une exceptionnelle rigueur. Déjà l’économie devrait reculer de 3 % en 2012 et le chômage atteindre 16 %. Le gouvernement a déjà annoncé une hausse des impôts qui passeront de 9,8 % à 13,2 % en 2013.

« Le gouvernement ne tient plus que par un fil. Plus vite nous le couperons, plus vite le gouvernement s’effondrera », a lancé le secrétaire général de la CGTP.

À Madrid, à peu près à la même heure, des milliers de personnes ont répondu à l’appel des « Indignés » en scandant « nous ne devons rien à personne, nous ne payerons pas », le tout accompagné d’un concert de casseroles. « L’idée, c’est de faire du bruit pour qu’ils nous entendent » expliquait une manifestante.