Le Parlement a adopté définitivement mardi soir la loi créant les « emplois d’avenir » pour des jeunes peu ou pas qualifiés, après le vote du Sénat, où socialistes, écologistes et radicaux de gauche ont voté pour, les communistes s’abstenant. À droite, l’UMP a voté contre et une majorité de centristes se sont abstenus.
Ces emplois d’avenir, subventionnés à 75 % par l’État, seront proposés dans des collectivités locales et des associations à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés. Ces contrats sont une variété de CDD d’un an renouvelable à trois ans qui, contrairement aux CDD normaux, pourront être rompus à tout moment pour motif économique.
Dans les collectivités territoriales ou dans l’enseignement public, les conditions de recrutement et de travail sont normalement régies par des statuts.
Par exemple, les lauréats au CAPES (certificat d’aptitude à l’enseignement du second degré), passé en fin de première année de master, ainsi que les contractuels, non titulaires, ont droit à un salaire et une grille d’ avancement.
Avec la loi qui vient d’être adoptée, 6 000 étudiants boursiers ayant un niveau compris entre la deuxième année de licence et la première année de master seront recrutés sur des postes d’« emplois d’avenir » professeur. Ils gagneront 400 euros par mois pour un mi-temps (900 euros avec leur bourse).
Autre cas, le statut de cheminot est actuellement accessible aux moins de 30 ans, qui risquent désormais de vois passer les « emplois d’avenirs ». La SNCF veut embaucher 500 jeunes par cette filière en 2013, notamment pour l’entretien et l’accueil.
Informations Ouvrières du 11 octobre publie des extraits d’un tract de l’Alliance des Jeunes Révolutionnaires (AJR) du 5 octobre 2012
Pour l’AJR, ces emplois d’avenir sont des nouveaux contrats précaires, du type CPE que des millions de jeunes et de travailleurs avaient réussi, par leur mobilisation, à bloquer en 2006.
Ces emplois d’avenir s’inscrivent dans une politique plus générale du gouvernement qui a décidé, au nom de la réduction des déficits publics, de partir en guerre contre les droits de la jeunesse et de la classe ouvrière.
Tout comme nous rejetons dans son ensemble le budget d’austérité Hollande-Ayrault, tout comme nous rejetons la ratification du traité européen TSCG qui généraliserait la rigueur dans toute l’Europe, nous rejetons les emplois d’avenir et nous en exigeons le retrait.
Nous affirmons clairement : les jeunes, comme l’ensemble des travailleurs, ont droit à un vrai travail, avec un vrai salaire !
On ne sortira pas les jeunes du chômage avec de nouveaux contrats précaires, mais par une embauche massive sous statut, avec de vrais droits !
Un vrai travail, un vrai salaire ! Pour l’embauche massive des jeunes sous statut !
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