« Le gouvernement a décidé de [prendre] des mesures nécessaires pour maintenir le niveau du déficit public sous les 3 % du PIB (produit intérieur brut) en 2012, 2013 et 2014 », a annoncé ce matin le ministre hongrois de l’Économie.

Ce vendredi était la date butoir pour présenter à Bruxelles les mesures prises par le gouvernement afin de contenir le déficit sous la limite des 3 %. La Hongrie fait l’objet d’une procédure de déficit excessif au sein de l’Union européenne (UE), et ce depuis son adhésion en 2004.

Le gouvernement a reconnu que le pays serait en récession en 2012. Pour 2012, certaines dépenses ministérielles seront gelées et 466 millions d’euros récupérés. En 2013, 397 milliards de forints (1,39 milliards d’euros) d’économies sont visés.

Parmi ces mesures d’austérité figurent une réduction de 15 à 5 % du co-financement de Budapest à des projets de l’UE dans le pays, la suppression du paiement simultané des retraites et des salaires pour certains fonctionnaires, le report de la hausse des salaires des enseignants et le non remplacement de départs à la retraite dans la fonction publique, sauf dans le secteur de la santé.

Le ministre a aussi annoncé l’abandon du projet, controversé, de taxer les transactions financières de la Banque centrale nationale. Ce nouveau programme d’austérité est aussi lié au fait que cette mesure n’était « pas tolérée par l’UE, qui avait menacé [la Hongrie] de procédure d’infraction si nous l’avions appliquée », a-t-il affirmé.

Le forint, la devise nationale, s’est fortement appréciée après ces annonces, passant de 284,5 forints pour un euro à 281,5.