Le ministère Espagnol de l’Economie a admis mercredi qu’il oeuvrait avec Bruxelles à l’octroi dans les prochains jours d’une partie des 100 milliards d’euros d’aide de l’UE pour renflouer Bankia et les autres banques nationalisées, Novagalicia, CatalunyaCaixa et Banco de Valencia.
En mai dernier, l’annonce par le gouvernement espagnol du sauvetage public historique de 23,5 milliards d’euros de Bankia, avait déjà fait trembler la zone euro et précipité ce plan d’aide au secteur.
150 milliards de créances douteuses infestent ces banques espagnoles : des prêts issus de l’éclatement de la bulle immobilière en 2008, qui ne seront jamais remboursés.
L’aide devrait venir du Fonds de soutien de la zone euro (FESF) en attendant le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui devrait être mis en place après l’adoption du TSCG. Les états membres devront alors, entre autres, alimenter ce fonds et ce “mécanisme” par de substantielles et obligatoires contributions puisées dans les budgets publics.
Simultanément Bruxelles exige de l’Espagne 102 milliards d’euros d’économies d’ici à 2014 - ce que le TSCG aura pour fonction de légaliser dans le détail. Objectif : réduire le déficit public de 8,9% en 2011, à 6,3% cette année, 4,5% en 2013 et 2,8% en 2014.
Le 11 juillet dernier, le premier ministre espagnol M. Rajoy avait déjà annoncé un plan d’austérité de 65 milliards d’euros, en déclarant : “J’applique les mesures exceptionnelles que réclame un moment exceptionnel. Les mesures que nous prenons font mal à tout le monde, cela fait mal que les revenus diminuent et que les impôts augmentent, mais nous devons le faire.“ L’addition pour les espagnols est douloureuse : augmentation de la TVA , réforme de l’administration, privatisation des entreprises publiques, réduction des indemnités chômage.
100 Milliards pour Bankia, hausse de la TVA et baisse des allocations pour les familles
Catégories: BCE, Espagne, EURO, UNION EUROPEENNE
Recevez nos informations
Souscrire à nos flux RSS et profils sociaux pour recevoir les mises à jour.