La crise espagnole provoque un affolement diplomatique dans l’Union européenne

s'informerLe gouvernement espagnol a annoncé, mardi dernier, dans un communiqué officiel, que « l’Espagne, l’Italie et la France exigent l’application immédiate des accords du dernier sommet européen » des 28 et 29 juin. Paris et Rome ont démenti aussitôt. « Hallucinant », selon le ministre français délégué chargé des Affaires européennes Bernard Cazeneuve. Dans la foulée, un communiqué du gouvernement italien exprime sa « stupeur concernant une prétendue déclaration conjointe entre l’Espagne, l’Italie et la France, initiative dont le gouvernement n’est pas informé ».

Le ministère des affaires étrangères espagnol a par la suite démenti avoir parlé de « déclaration commune », disant avoir défendu auprès de Paris et de Rome la nécessité de mettre en vigueur rapidement les accords.

Les finances espagnoles, étatiques et régionales, s’enfoncent dans une situation chaque jour plus critique. La Catalogne (un quart du PIB espagnol) a reconnu qu’elle pourrait faire appel au gouvernement de Madrid.

Le produit intérieur brut espagnol (PIB) représente plus que ceux de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande réunis. Les taux d’intérêts des emprunts que doit souscrire l’Espagne sur les marchés financiers pour se financer dépassaient 7,6% mercredi. Le journal El Economista y voit la menace d’un « effondrement financier imminent ». Le spectre d’une aide globale à l’Espagne hante les dirigeants de l’Union européenne, alors que le plan d’aide de 100 milliards aux banques espagnoles est déjà jugé insuffisant.

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Catégories: UNION EUROPEENNE

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