Une urgence : forger l’unité contre la ratification

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.

Des centaines de milliers de manifestants dans toutes les villes d’Espagne ce 19 juillet ont donné la mesure de l’immense rejet que provoquent les plans du gouvernement Rajoy agissant sur ordre de la troïka FMI-Union européenne-Banque centrale européenne.

Deux jours plus tôt, Jean-Marc Ayrault avait annoncé pour « fin septembre-début octobre » la ratification du TSCG, dont l’application en France entraînerait des conséquences aussi désastreuses (voire davantage) que l’épouvantable plan Rajoy.

Aussitôt, le Parti ouvrier indépendant a renouvelé son appel aux partis, organisations et responsables politiques, proposant la tenue d’une réunion d’urgence afin de définir les moyens de la mobilisation dans l’unité pour empêcher la ratification.

Rappelons que c’est dès le 31 mars que le bureau national du POI s’était prononcé pour la tenue d’une manifestation nationale contre la ratification, et s’était adressé à tous en ce sens. Cette proposition prend aujourd’hui tout son sens, alors que se précise la date à laquelle le gouvernement veut faire passer ce traité infâme qui remet en cause la souveraineté et les fondements de toute République démocratique.

Ce n’est pas nous qui le disons. Président de la commission des lois à l’Assemblée nationale et membre du secrétariat national du Parti socialiste, Jean-Jacques Urvoas n’est pas réputé appartenir à son« aile gauche». Il déclare cependant, ce 13 juillet, sur la base du simple examen des articles du traité qu’il lui «paraît difficile de constater que le TSCG ne porte pas atteinte aux conditions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale » (lire page 4)

Alors peut-on laisser passer ?

Dans tout le pays, les appels se multiplient. Les initiatives convergent. Depuis que le Parti ouvrier indépendant a lancé cet appel à l’unité, des contacts ont été pris, de premières rencontres ont eu lieu. Des militants de toutes tendances se rassemblent dans les comités pour l’unité contre la ratification. Un pas supplémentaire doit être franchi. Celui qui verra s’assoir autour d’une table les responsables politiques prêts à unir leurs efforts pour l’objectif commun : le TSCG ne doit pas passer !

Le 20 juillet, l’Humanité a lancé une pétition « pour un référendum sur le nouveau traité européen ». Jusque là, les dirigeants du Parti communiste annonçaient une initiative à venir à l’occasion de la fête de l’Humanité (15 septembre). Qu’ils aient ainsi anticipé de deux mois constitue sans doute une réponse à l’aspiration légitime des militants et des sympathisants du Parti communiste à agir contre le TSCG.

On s’interrogera toutefois sur le sens exact de cette initiative. Bien évidemment, personne ne peut être contre un référendum. S’il avait lieu, le POI engagerait toutes ses forces pour la victoire du vote non.

Il reste qu’à l’heure où nous écrivons, il n’y a pas de référendum. Mais il y a bien un gouvernement Hollande/Ayrault qui veut faire ratifier un traité rédigé par Sarkozy, celui dont la politique a été rejetée lors des dernières élections. Et il y a une majorité de députés élus sur la base de ce rejet. Peut-on ne pas exiger de ce gouvernement et de cette majorité qu’ils renoncent à une ratification si contraire aux aspirations du peuple ? N’est-ce pas sur cette exigence claire et nette - non à la ratification ! - que l’unité doit se forger au plus vite, pour ouvrir la voie à la mobilisation la plus large ? N’est-ce pas pour faire triompher cette exigence qu’un appel à la manifestation nationale doit être lancé au plus vite ?

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Catégories: EDITORIAUX INFORMATIONS OUVRIERES, Non à la ratification du TSCG

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