C’est aujourd’hui qu’un plan de soutien à la filière automobile doit être présenté au Conseil des ministres. Matignon a fait savoir que Philippe Varin, président du directoire de PSA, s’est engagé « à ce que le dialogue social [...] aboutisse à des mesures tenant compte des demandes du gouvernement » : limitation de l’impact sur l’emploi, accompagnement de chaque salarié jusqu’à l’obtention d’un emploi, maintien d’une activité industrielle sur le site d’Aulnay-sous-Bois.
Les décisions récentes de PSA donnent le ton. En octobre 2011, le groupe a annoncé 800 millions d’euros d’économies supplémentaires pour 2012, soit 6 000 suppressions de postes en Europe, dont 4 300 en France.
Dans la foulée, en février 2012, il s’est allié à l’américain General Motors (GM). Dave Cole, spécialiste de l’industrie automobile à l’Université du Michigan notait, il y a quelques jours que « GM emploie maintenant 50 000 personnes [aux États-Unis] contre 100 000 avant la crise. Une usine d’assemblage, c’est environ 250 000 unités par an et Ford, Chrysler et GM ont supprimé environ deux millions d’unités, donc une dizaine d’usines ». Ils sont devenus « très rentables » grâce aux réductions de dette, fermetures d’usines, augmentation du taux d’utilisation. « Le coût du travail a chuté de façon spectaculaire et l’augmentation de la productivité a augmenté [sic] avec la faillite. Le type d’ouvrier demandé est désormais très différent de ceux de l’ancien modèle. Maintenant, il faut deux ans d’université. »