L’hebdomadaire Le Point publie aujourd’hui une enquête sur la situation financière des hôpitaux. La dette des 1 266 établissements de soins de court séjour est chiffrée à 23,6 milliards d’euros et 43 % des 603 hôpitaux sont en déficit pour un total de 637 millions.
Les données émanent de « HospiDiag », un outil d’évaluation mis au point par l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP), dans le cadre de la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires). Les hôpitaux sont classés en catégories : les plus dépensiers, ceux aux charges administratives les plus élevées et les cent blocs opératoires les moins productifs.
Parmi les établissements désignés comme « les plus dépensiers », ceux dont les coûts en personnel soignant sont jugés comme dépassant de beaucoup la moyenne des recettes. En tête sont cités la clinique mutualiste Bonneveine (Marseille), le centre hospitalier de Freyming-Merlebach (Moselle) et celui de Figeac (Lot). Tous des hôpitaux de proximité.
Des blocs opératoires considérés comme « sous-utilisés » ou « non performants » sont répertoriés sur l’ensemble du territoire, selon un indice de coût relatif et non au nombre d’interventions.
L’hebdomadaire conclut que la situation financière de l’hospitalisation publique en France est « désastreuse ». La comparaison avec 25 pays européens donne la France huitième pour le nombre de lits d’hôpitaux par habitant.
Ces évaluations se conforment au pacte européen de stabilité adopté pour réduire les dépenses publiques. Ainsi la loi HPST a mis en place la tarification à l’acte, qui restreint les budgets des hôpitaux.
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