En urgence samedi un renflouement des banques espagnoles de 100 milliards a été décidé par les ministres de la Zone euro. Ce qui porte à 503 milliards d’euros le renflouement direct des banques en zone euro, sans compter les 1000 milliards prêtés à 1% par la BCE au début 2012.
Le chef du gouvernement espagnol a déclaré le lendemain que l’Espagne ne serait pas soumise au même traitement que la Grèce. Le Fonds de secours européen prêtera au fonds de secours espagnol, qui prêtera aux banques espagnoles selon des modalités non précisées.
Pour l’économiste Joseph Stiglitz, « ce plan ne marchera pas, le gouvernement espagnol renfloue les banques et les banques renflouent le gouvernement… c’est de l’économie vaudou ». Pour lui la véritable cause de l’effondrement de la zone euro est la politique d’austérité qui conduit à une dépression sévère en Grèce, Irlande, Portugal et à une récession de plus en plus grave en Espagne et en Italie.
Le commissaire européen Alumnia et le ministre allemand Schäuble ont précisé lundi que bien évidemment il y aurait un contrôle, incluant le FMI, la BCE, la commission de Bruxelles, « le FMI est associé aux travaux de suivi, et il sera aussi dans la troïka ». Le commissaire européen Rehn a confirmé, tout en parlant de « quartet ». Dès le début de l’après midi, les taux d’intérêt espagnol et italiens remontaient. Le déblocage de l’aide est lié aux incertitudes sur le vote grec du 17 juin et aux menaces sur l’Italie.