La question du SMIC est de retour. FO a proposé mardi dernier un nouveau mode de calcul aboutissant à une hausse de 250 euros, avec 1 340 euros net par mois contre 1 096,94 euros aujourd’hui. Pour la CGT (« 1 700 euros bruts mensuels ») il faut une hausse 300 euros. La CFDT veut « débattre avec le gouvernement des contreparties » à demander aux entreprises. La CFTC propose de « redistribuer autrement » les abattements et les charges « en fonction de la santé de l’entreprise et de sa situation de concurrence ».

Depuis le 1er janvier 2012, le SMIC horaire brut (pour 35 heures hebdomadaires) est passé à 9,22 euros soit 1 398,37 euros brut mensuels contre 9,22 euros de l’heure, soit 1 398,37 euros brut au 1er janvier 2011.

La hausse minimale du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), appliquée au 1er janvier et non plus au 1er juillet comme avant 2010, dépend de l’évolution des prix à la consommation. Dès que l’indice franchit la barre des 2 %, le SMIC est augmenté automatiquement dans la même proportion sans attendre le 1er janvier. Ce fut le cas en 2011. François Hollande a proposé de revoir les règles de revalorisation.

L’augmentation du nombre de salariés payés au SMIC a été favorisée par les exonérations sur les bas salaires dont bénéficient les patrons, depuis 1993. Elles s’appliquent depuis, pour les salaires jusqu’à 1,6 SMIC. L’État rembourse aux organismes sociaux plus de 22 milliards d’euros par an de compensations.