
Lors d’une réunion publique, hier, le président du HCAAM (Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance Maladie), qui regroupe des représentants des employeurs, des salariés, de l’État, des caisses d’assurance-maladie, a mentionné deux urgences.
Il a évoqué une urgence financière liée à « la façon dont le moteur profond du système de santé est aujourd’hui créateur d’une dépense que la richesse nationale n’arrive plus à suivre ». Il reprenait là un rapport du HCAAM, adopté à l’unanimité le 22 mars 2012, expliquant que « les choix à conduire pour le redressement à court terme ne doivent pas faire oublier la contrainte de plus long terme qui s’exerce sur la croissance des dépenses publiques ».
Il y aurait d’autre part, selon le HCAAM, une urgence soignante, causée par le poids croissant des maladies chroniques : « trois maladies chroniques en moyenne à 60 ans et six à 80 ans ». La solution serait une médecine de parcours, exigeant un travail plus collectif, pas limitée aux médecins. Le rapport de mars indiquait comme piste « une coordination qui devrait le plus couramment être assurée par une infirmière, mais pourrait l’être aussi par un autre professionnel de santé, voire par une assistante sociale ».
Le même jour, la CGT Santé-action sociale a dans un communiqué réclamé une « réforme de grande ampleur ». Notant que près d’un usager sur trois renonce à des soins, elle exige un moratoire sur la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et sur la loi Bachelot relative à l’hôpital.