Samedi dernier, le premier syndicat d’Allemagne, IG Metall, a entamé à travers tout le pays une série de débrayages, en réponse à la proposition du patronat sur l’augmentation des salaires. En effet, à la demande du syndicat de 6,5 % d’augmentation, les organisations patronales ont répondu par une proposition de 3 %, qui à été prise comme une « provocation ». Le soir même, dans cinq des seize länder allemands, plus de 2 500 employés du secteur métallurgique ont cessé le travail au sein de grands groupes industriels tells que MAN, Bosch ou Continental.
Le leader de l’union syndicale, Berthold Huber, a souligné qu’il demande « une offre qui prenne les salariés et leur travail au sérieux » et qu’il s’engage déjà dans la poursuite de la mobilisation, tablant sur une mobilisation importante des 2,2 millions d’adhérents que compte le syndicat et à des grèves « massives » dans tout le pays à partir du milieu de la semaine prochaine. Ces négociations ont valeur de tests pour nombre d’autres secteurs de l’économie allemande, faisant de ce mouvement un temps fort de l’actualité sociale du pays.
Cette mobilisation fait suite à celle de début avril, qui avait permis, à l’issue de trois semaines de grèves et de manifestations, de négocier une augmentation de 6,3 % pour les deux millions de fonctionnaires que compte le pays. Précédent accord que le patronat avait immédiatement critiqué, en regard des négociations qui se préparaient dans le secteur privé, y voyant un « mauvais exemple ».