Claude Jenet, secrétaire national du Parti Ouvrier Indépendant, nous déclare: l’élection présidentielle n’est pas la démocratie, la démocratie doit être respectée, l’assemblée constituante est la seule voie possible ! Alors que pas un mot n’a été dit par les candidats à la Présidentielle sur la profonde nature destructrice des conquêtes sociales du Traité de Bruxelles qui doit être soumis à la prochaine Assemblée, alors que les candidats à la députation entrent en campagne, il nous a semblé important de publier cette déclaration - enregistrée samedi dernier.
Auditeurs et lecteurs se reporteront avec intérêt à l’éditorial du dernier numéro d’Informations Ouvrières, le journal du POI, où Claude Jenet, sous le titre De la souveraineté du peuple cite notamment ce chroniqueur de presse allemand dans le Frankfurter Rundschau du 24 avril, qui constate que “le pouvoir de décision est aujourd’hui aux mains des “soviets de la finance”. “
Mais ils liront aussi les positions du POI sur la question de la Constituante - telles qu’elles ressortent par exemple de la résolution du Congrès d’octobre 2011, une “adresse aux travailleurs et à la jeunesse de Grèce”.
Pour le POI, “ force est de constater que jamais élection n’a à ce point vidé de son contenu la signification du suffrage universel, puisqu’il s’agit de désigner un président de la République concentrant entre ses mains tous les pouvoirs que lui confèrent les institutions antidémocratiques de la Ve République, elles-mêmes subsidiaires de l’Union européenne qui conduit le pays à la ruine. “
“Partisan de restaurer le suffrage universel dans toute sa signification démocratique, le Parti ouvrier indépendant se prononce pour l’élection d’une Assemblée constituante souveraine composée de délégués élus, mandatés et révocables concentrant entre leurs mains le pouvoir d’édifier des institutions libres et souveraines capables de briser la dictature de la troïka.”
“Seul un gouvernement appuyé sur une telle Constituante souveraine disposera des moyens de prendre les mesures d’urgence et de sauvegarde du peuple travailleur et de la jeunesse.”
“Avancer dans cette voie impliquerait que soient balayées les institutions antidémocratiques de la Ve République et de l’Union européenne, des institutions dont la seule fonction est de perpétuer l’oppression du peuple et l’exploitation de la classe ouvrière.”
“Sur cette base, le congrès extraordinaire du Parti ouvrier indépendant — qui combat pour le socialisme, la République et la démocratie — décide d’ordonner toute la politique du parti sur les mots d’ordre « Non à la dictature de la troïka », « Dehors l’Union européenne, le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne », « A bas les institutions de la Ve République », « Assemblée constituante, maintenant, tout de suite, pour rétablir la souveraineté du peuple, établir la démocratie, ouvrir la voie à un gouvernement d’urgence de sauvegarde du peuple travailleur et de la démocratie », en s’attachant à traduire ces mots d’ordre dans chacune des revendications concrètes des travailleurs et de la jeunesse. Seule la classe des opprimés et des exploités se mobilisant et s’organisant sur son propre terrain de lutte de classe peut ouvrir une telle issue.”