Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans a atteint une moyenne de 21,6% pour la zone Euro, indiquent les statistiques officielles d’Eurostat de février 2012. Il varie de 50,5% en Espagne à 8,2% en Allemagne, en passant par 50,4% pour la Grèce, 35,4% pour le Portugal, 31,9% pour l’Italie, 31,6% pour l’Irlande, 21,7% pour la France, 19,8% pour la Finlande,16,9% pour le Luxembourg, 16,6% pour la Belgique, 9,4% pour les Pays Bas.
Selon Antoine Math, chercheur de l’IRES (Institut de Recherches Economiques et Sociales), les pays nordiques n’échappent pas au phénomène avec, pour la Suède, 23,5%.
Le quotidien Ouest-France de samedi 21 dernier publie l’interview d’un jeune allemand de 24 ans diplômé en électronique, qui après une formation alternée avec un salaire de 960 euros par mois se retrouve avec 577 euros de l’Agence pour l’emploi.
Le soutien des parents et grands-parents trouve vite ses limites quand ces derniers eux-mêmes se trouvent en difficulté, avec l’entrée des économies en récession.
Toujours selon Antoine Math, les conséquences se font sentir sur le long terme : les projets de vie sont reportés, l’indice de fécondité est affecté.
Pour l’ensemble de la population, le même institut Eurostat avait déjà indiqué, le 2 avril, que le taux de chômage a atteint 10,8% en février. Il n’avait jamais été aussi élevé depuis juin 1997 avant la création de la zone euro. Il s’agissait du dixième mois de suite au cours duquel le chômage a atteint ou dépassé le seuil de 10%.