Au cours d’un entretien publié mardi dernier par l’agence de presse Reuters, spécialisée dans l’information économique et financière, Michel Sapin, porte parole de François Hollande, affirme que le candidat socialiste ne conteste pas le redressement budgétaire prévu par le dernier traité européen. Il ne veut pas « casser » le système bancaire français, précise-t-il.
À Nicolas Sarkozy qui annonce qu’une victoire du socialiste serait synonyme d’un basculement de la France dans une crise de type espagnol ou grec, il réplique que « les marchés financiers sont plus intelligents que la droite » et qu’ « ils sont là pour essayer de prendre les décisions qui sont les mieux adaptées ».
Selon lui, « c’est sur la Sécurité sociale que l’équilibre est le plus urgent » et elle « n’a aucune raison d’ordre économique d’être en déséquilibre ». Il exprime le souhait de faire participer les organisations syndicales aux réformes du financement de la protection sociale et à celles portant sur l’emploi et la compétitivité : « celles-ci seront élaborées avec les partenaires sociaux ».
Quant à la « règle d’or » budgétaire, Michel Sapin affirme que « le premier projet de loi sera la loi de programmation pluriannuelle de rétablissement des finances publiques » et rappelle que François Hollande ne veut pas briser le traité mais le compléter par un volet croissance. Cependant il rappelle que, pour lui, « c’est une politique de croissance par une politique de l’offre et pas par une politique de la demande ».