
Mardi dernier, le ministère du Logement à annoncé une brutale décélération du secteur de la construction de logements neufs. Pour la période allant de décembre 2011 à février 2012, la progression des mises en chantier de nouveaux logements n’a atteint que 2,7% et 8,5% pour les permis de construire, contre 26,6% pour l’un et 20,6% pour l’autre, le mois dernier.
Inquiètes pour l’avenir et voulant peser sur la présidentielle, toutes les fédérations professionnelles du logement, fortes de leur poids économique (75 milliards d’euros et 858.000 emplois), ont décidé de s’unir en s’adressant le 5 avril les principaux candidats à l’Élysée afin qu’ils disent comment ils comptent sur la construction de plus de logements neufs, avec moins d’argent public.
Au cours des douze derniers mois, de mars 2011 à février 2012, le nombre de mises en chantier a augmenté de 9,3% par rapport aux douze mois précédents. Durant cette période, 367 331 logements ont été commencés. Le rythme de progression était encore de 19,7% fin janvier.
Selon les estimations les plus fiables, il manque en France environ un million de logements.
Le dispositif fiscal « Scellier », qui intéresse les investisseurs privés achetant des logements neufs pour les louer, a vu son taux de nouveau raboté et ramené de 22% à 13%. Il prend d’ailleurs fin cette année, ce qui, avec la conjoncture économique, à freiner le lancement de nouveaux programmes immobiliers. Quant à l’investissement public, il est soumis aux exigences de la rigueur.