Dans son rapport 2011-2012 publié jeudi, l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) révèle que, en 2009, le taux de pauvreté s’élevait à 13,5% de la population, 8,2 millions de personnes vivaient avec moins de 60% du niveau de vie médian (954 euros, somme qui partage la population en deux parties égales, ceux qui gagnent plus et ceux qui gagnent moins), deux millions de personnes vivaient avec moins de 640 euros mensuels (40% du niveau de vie médian), soit 3,3% de la population, un taux « en nette progression » (2,7% en 2000).
À la tête de l’Observatoire, Jérôme Vignon s’inquiète de la « montée indéniable de la grande pauvreté ».
En référence à des critères définis par la Commission européenne l’ONPS a calculé que 11,2 millions de Français étaient en 2009 touchés soit par la « pauvreté monétaire », soit par des « privations matérielles sévères », soit par une « très faible intensité de travail ». 700 000 personnes cumulent les trois.
« Il vaut mieux avoir un emploi pour éviter la pauvreté mais il n’en prémunit plus autant qu’avant », a résumé M. Vignon. Sans un soutien aux travailleurs pauvres, « il faut s’attendre en 2012 à une augmentation sensible du nombre de personnes en situation de pauvreté », a-t-il prévenu.
Le taux de chômage avoisine aujourd’hui les 10%, et 40% des demandeurs d’emploi ne sont pas indemnisés ; parmi les personnes qui travaillent, on compte 6,7% de pauvres. 1,8 million de foyers touchent le Revenu de solidarité active (RSA).
IVE CONGRÈS: LE MEETING DE CLÔTURE
Pour nous aider à améliorer le site national du Parti Ouvrier Indépendant, écrivez-nous ici
