Des manifestations ont eu lieu en Espagne hier, à l’appel des deux grandes centrales syndicales, l’UGT et les commissions ouvrières (CCOO), en prélude à une grève générale organisée le 29 mars.
La participation a été de 500 000 manifestants à Madrid et de 450 000 à Barcelone selon les syndicats et de 30 000 à Madrid, 17 000 à Barcelone selon la police, qui annonce également 15 000 à Séville et autant à Malaga, 9 000 à Grenade, 5 000 à Valence de même qu’à Cordoue, à Almeria et à Cadix.
Les manifestants ont dénoncé la réforme du travail, adoptée le 11 février par le gouvernement de Mariano Rajoy, qui prévoit d’introduire davantage de flexibilité dans le travail pour, selon le gouvernement, lutter contre le chômage qui atteindra 24,3% en 2012 (chiffres officiels).
Les syndicats entendaient défendre également les services publics, visés par les mesures d’austérité. Ils appellent à la grève générale la veille du vote du budget le 30 mars, qui doit ramener le déficit public de 8,51% du PIB, fin 2011, à 5,8 % fin 2012, ce qui impliquera selon eux, de nouvelles mesures de restriction et de nombreux licenciements.
« Si le gouvernement ne rectifie pas [la réforme du travail], il y aura un conflit et il ne se terminera pas le 29 », a averti Ignacio Fernandez Toxo, secrétaire général des CCOO.
>>> Dans Informations ouvrières, des articles et les interviews de Luis González, membre du conseil confédéral des CCOO.
>>> Davantage d’informations en direct, sur le site de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples.