Hier, lors d’un meeting à Montpellier, Nicolas Sarkozy a proposé aux enseignants du second degré volontaires de travailler 26 h au lieu de 18 actuellement. Ces huit heures supplémentaires ne seraient pas consacrées à des cours mais à recevoir les élèves ou leurs parents, et à l’aide aux devoirs. En contrepartie, les enseignants seraient augmentés de 25 %. Selon l’entourage du candidat, un nouveau corps pour les professeurs certifiés (titulaires d’un CAPES), serait ainsi créé.

Autre proposition, une refonte du collège avec des professeurs polyvalents pour les classes de 6e et de 5e « en regroupant les disciplines littéraires d’une part, scientifiques d’autre part » et en généralisant des groupes de niveaux par matière.

En outre, le candidat a proposé « une autre révolution …. Celle de l’autonomie ». Il prévoit d’accorder « à chaque établissement la possibilité de constituer de véritables équipes pédagogiques en lui donnant la liberté de recruter directement les professeurs avec une plus grande souplesse dans les régimes indemnitaires ».

Ces orientations se heurtant à l’existence des statuts nationaux des personnels enseignants il déclare : « Je veux parler aux enseignants mais je veux d’abord parler à toutes les familles », « À ceux pour qui l’école n’est qu’une question de statuts, à ceux qui ne voient l’école qu’à travers le prisme du corporatisme je veux dire que, pour moi, l’école est affaire de tous : l’école c’est l’affaire de tout le monde, pas l’affaire d’un corporation».