Retrait ! Retrait immédiat de toutes les mesures Fillon !
Un troisième plan de rigueur ! Tel est l’annonce faite le 7 novembre par le Premier ministre, Fillon. Quelques jours plus tôt, le gouvernement français avait — comme tous ceux de l’Union européenne, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’union nationale— garanti pour 440 milliards d’euros (dont 159 pour la France) puis mille milliards d’euros le Fonds européen de stabilité afin de préserver les banques.
Pour défendre les spéculateurs, le plan Fillon frappe toutes les couches de la population. Il prévoit une accélération du passage de l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Il annonce 400 millions d’économie sur le dos des familles, en réduisant la progression des allocations familiales et 700millions supplémentaires de réduction pour les dépenses de santé alors même que nos hôpitaux sont au bord de la rupture. Avec la modification annoncée du barème de l’impôt, des dizaines de milliers de foyers—jugés jusqu’ici trop précaires—basculeront dans la première tranche d’imposition et perdront en plus le bénéfice de certaines aides sociales. L’augmentation de la TVA à 7 % pour les titres de transport, la restauration, les médicaments non remboursés, les livres… touchera tout le monde.
En un mot, ce plan de misère et de pauvreté frappe toutes les couches de la population laborieuse, pousse à la déchéance.
Il ne peut appeler de la part du mouvement ouvrier qu’une seule réponse : retrait ! Retrait immédiat de toutes les mesures Fillon !
Il faut que soit porté maintenant un coup d’arrêt à cette spirale infernale qui détruit le pays, liquide les conquêtes sociales et la démocratie.
En Grèce, les plans d’austérité se sont enchaînés sans fin les uns aux autres dans une mécanique implacable.
Et maintenant, contre la formidable mobilisation du peuple grec se levant pour ses droits et sa survie, la troïka impose un gouvernement d’union nationale (extrême droite-droite-gauche) dans lequel tous les partis n’ont pour mission que d’appliquer les diktats de l’Union européenne.
En France, l’encre du plan Fillon n’était pas encore sèche que, le 10 novembre, la Commission européenne rendait son verdict : «Des mesures supplémentaires sont nécessaires. » Trois jours plus tard, le gouvernement français annonçait de nouvelles mesures s’attaquant aux arrêts maladie des fonctionnaires.
Cette mesure s’inscrit dans l’offensive d’ensemble contre la Sécurité sociale avec l’annonce par Nicolas Sarkozy, le 15 novembre, de l’instauration d’un «Haut Conseil du financement de protection sociale qui associera les partenaires sociaux » afin de modifier « le financement du modèle social français », cela pour « réduire la poids de la fiscalité du travail ».
Plus que jamais, le Parti ouvrier indépendant affirme : la dette n’est pas celle des travailleurs et des peuples. Elle doit être annulée. C’est aux capitalistes et aux banquiers de payer leur propre dette et la conséquence de leur spéculation.
Ce qui est à l’ordre du jour, c’est l’unité des travailleurs et des organisations pour bloquer le plan Fillon, pour son retrait.
Le Parti ouvrier indépendant invite travailleurs,militants et jeunes à participer dans toute le France à ses meetings et réunions publiques pour débattre et organiser le nécessaire combat pour l’unité.
Les secrétaires nationaux du POI
Daniel GLUCKSTEIN, Claude JENET, Jean MARKUN et Gérard SCHIVARDI