Chers camarades,

Le courant Rencontres Communistes souhaite pleine réussite à nos travaux, la réalisation de nos objectifs et la construction du Parti Ouvrier Indépendant, un parti où chacun, travailleurs, jeunes, retraités, chômeurs, mais aussi ceux que la société a exclus puissent, ensemble, dans la démocratie, continuer à élaborer notre politique dans le respect le plus strict de la démocratie ouvrière, afin de construire le socialisme, d’en finir avec la propriété privée des moyens de production et d’échange.

Plus que jamais le monde capitaliste est hanté par le spectre du socialisme.
En Europe, depuis notre dernier congrès, d’importantes luttes, grèves, manifestations ont eu lieu, en France, certes, sur les retraites, mais aussi en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Irlande, en Islande, en Angleterre, en Allemagne, où les peuples et les travailleurs ont refusé et refusent encore le diktat imposé par l’impérialisme, ses institutions, le FMI, la Banque Centrale et son vassal, l’Union européenne.

Les révolutions en cours en Tunisie, au Yémen, en Égypte, au Bahreïn, montrent que sur tous les continents les résistances s’organisent contre l’impérialisme et sa politique barbare mais aussi pour ouvrir une perspective dans chaque pays du monde, dans chaque continent.

Une perspective de libération des peuples et des travailleurs et qui démontre chaque jour qu’il ne peut y avoir, comme issue, que le socialisme car ceux qui prônent un « capitalisme humain », une autre répartition des richesses, sont ceux-là mêmes qui, depuis 30 ans, prenons l’exemple de l’Europe, ont été au cœur du soutien de la construction de l’Union européenne contre les peuples et les travailleurs.

De Maastricht à la monnaie unique, de l’Acte unique à Lisbonne, ce qui a conduit en France, il y a 30 ans, à rester dans le serpent monétaire européen, dans l’Alliance Atlantique, qui conduit à la rigueur, à la réintégration dans l’OTAN décidée par Sarkozy, à 7 millions de chômeurs et 14 millions de pauvres.
Cette politique de consensus droite-gauche, PS, PC, aujourd’hui PG, n’a favorisé que les intérêts de la bourgeoisie, du capital financier international, l’abaissement du coût du travail, la destruction des grandes conquêtes sociales issues du programme du Conseil National de la Résistance qui vit le jour il y a 68 ans, le 27 mai 1943.

En France et dans bien d’autres pays toute cette destruction des garanties des peuples et des travailleurs n’est rendue possible que par l’acceptation des appareils dits « de gauche » mais aussi, en France et dans bien d’autres pays, par l’acceptation des directions des confédérations syndicales, toutes imbriquées dans le processus de gouvernance niant les classes sociales, dans les arcannes de la mal nommée Confédération Syndicale Internationale ou encore de la Confédération Européenne des Syndicats qui vient de terminer son congrès le 19 mai à Athènes et qui, dans une résolution adoptée par tous concernant la Grèce, a affirmé « permettre que les déficits soient pris en compte sur une période plus réaliste et plus longue : pour éviter la stagnation économique, l’objectif de 3% de déficit devrait être atteint à 2016 ou 2017. »

On comprend mieux que ce processus d’intégration impulsé internationalement par la CSI et de façon européenne par la CES se retrouve dans ceux qui soutiennent de façon unilatérale, sans démocratie, cette politique, pour ne pas les citer, Bernard Thibault et François Chèrèque qui, dans la lutte de millions et des millions contre la réforme des retraites, ont refusé d’appeler à la grève générale et prônaient une bonne réforme.

Mais la résistance de millions et de millions est toujours présente, et cette période pré-révolutionnaire est bien réelle dans notre pays.

Nous sommes 4 courants dans le Parti Ouvrier Indépendant, un grand nombre d’adhérents ne font partie d’aucun d’eux, je suis sur que, comme nous, tous les courants, tous les militants, tous les adhérents, engagent toutes leurs forces pour construire le POI. De notre avis, nous sommes tous à égalité dans les instances du POI, puisque nous sommes tous conscients qu’il est plus que jamais nécessaire de bâtir le socialisme, d’en finir avec ce qui fonde la destruction de l’avenir de l’humanité, c’est-à-dire la propriété privée des moyens de production.

Dans un parti fédéraliste comme le nôtre, il est clair que les comités locaux du POI sont les forces vives de construction, d’élaboration.

Construire un parti où l’élaboration est collective et démocratique ouvre la voie à construire la démocratie dans notre pays.

Nous sommes résolument, pour ce qui concerne notre courant, pour l’abolition des institutions anti démocratiques de la Vè République.

En réintégrant l’OTAN, la France est devenue le bras armé contre les peuples, les travailleurs et leurs révolutions.

Bombardements en Libye, occupation en Afghanistan. C’est ainsi que l’on retrouve les forces armées françaises où 12 000 soldats français sont engagés, au Kossovo, au Liban, en Côte d’Ivoire, dans le Golf de Guinée, au Tchad, etc. avec un contingent de près de 4 000 hommes en Afghanistan.

Soyons clairs, le PS, le PG, ont soutenu ouvertement l’intervention en Libye, ils soutiennent la poursuite du coup d’état permanent de la Vè République. Martine Aubry ne déclarait-elle pas, le 10 mai dernier sur France Inter : « l’élection du président de la république au suffrage universel est une grande avancée démocratique » ?!

Quant au Parti Communiste, sa direction, en prônant la candidature de Mélenchon aux présidentielles est, de fait, allié à cette politique, y compris sur l’Union européenne. Cela ne se fait pas sans remous dans le PCF, le débat avec ses militants doit s’engager sans attendre, entre les militants du POI et ces militants du PCF refusant l’inacceptable.

Dans notre campagne « NON à la réforme constitutionnelle » qui vise à inscrire dans le marbre l’interdiction des déficits publics, nous pouvons rassembler largement. Par la signature mais, dans un même mouvement, dans les comités politiques de résistance, qui peuvent être la base d’une ouverture vers la Constituante libre et souveraine.

Il est temps de passer à l’offensive, au niveau local, départemental et national, car si la diversité est une réalité, notre cohérence dans le cadre du fédéralisme est une nécessité.

Nous ne sommes pas dans les médias, et alors ?

Nous sommes clairement impliqués dans la lutte de classes. Nous sommes présents dans les entreprises et services, nous sommes présents dans les lieux publics, nous avons été au cœur du mot d’ordre « retrait » dans le grand conflit des retraites.

Les comités politiques de résistance, nos campagnes pour l’interdiction des licenciements, contre la destruction des services publics, de l’école laïque de la République, de la Poste, des hôpitaux, ou encore, contre l’intercommunalité forcée et la réforme territoriale, … doivent trouver, à tous les niveaux, local, départemental et national des formes d’initiative et de rassemblement d’unité pour passer une étape dans l’organisation.

Camarades, pour nous, le manifeste du Parti Communiste reste plus que jamais d’actualité. La révolution d’octobre 17, la plus grande révolution pour la classe ouvrière.

Les communistes n’ont point d’intérêt qui les sépare du prolétariat et, plus que jamais, au moment où l’on voudrait intégrer la classe ouvrière, ses organisations, à la gouvernance, dans le cadre de l’indépendance de classe il est indispensable de rappeler que la propriété se meut entre les deux termes antagoniques, capital et travail.

Construire le socialisme aujourd’hui, les travailleurs, les jeunes, n’ont rien à y perdre mais tout à gagner.

Oui cette formule résume, en un mot, tout notre combat national et international : « prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » et ensemble, camarades du Parti Ouvrier Indépendant, dans un libre débat, résolu, dans nos actions, construisons notre Parti Ouvrier Indépendant pour l’avenir de notre classe, l’avenir de l’humanité.

Contribution commune des responsables du Courant

JC Marquiset

Claude Brochard

Jacky Rouvière

Yannick Sybelin

Patrick Faucheux

François Lepivert

Claude Martin

Serge Bloch