Le meeting du Congrès de fondation, le 19 juin 2008

Le 19 juin 2008

1 200 participants ont afflué de toute la région parisienne à la clôture du congrès
Pierre Jeanneney ouvre le meeting : « Le parti ouvrier indépendant a été créé. » Cet événement, toute la salle en saisit l’importance. A la lecture de la déclaration finale du congrès, à peine les mots « A nos frères d’Irlande… » prononcés, un cri jaillit, repris par tous les participants : « Union européenne, ça suffit ! »
« Ce soir, explique Claude Jenet, syndicaliste, l’un des quatre secrétaires nationaux élus à l’issue du congrès, j’éprouve une grande fierté et je ressens encore plus l’envie de combattre. » « On ne me fera jamais accepter l’idée selon laquelle, poursuit- il, il faudrait accepter de remettre en cause nos conquêtes et nos garanties ». Evoquant la Sécurité sociale, il « a du mal à admettre que les conditions étaient plus favorables » en 1945 qu’aujourd’hui. « Les caisses sont vides. Qui les a vidées ? Ceux qui ont donné des milliards d’euros aux entreprises pour favoriser prétendument l’emploi. » Il en appelle au combat pour récupérer notre salaire différé, « notre droit, notre dû ». Considérant que 10 000 membres fondateurs, c’est une étape, il conclut : « La constitution du parti est un acte historique. Il va falloir le porter aux quatre coins du pays, dans les entreprises, sur les marchés ! »
Gérard Schivardi, maire de Mailhac, secrétaire national, s’adresse « à ce marin-pêcheur qui dit “Quel parti va dire non à la dictature de l’Union européenne ?” : « Ce parti, c’est le Parti ouvrier indépendant, celui de tous les opprimés face aux oppresseurs. » Un parti pour le socialisme, « parce qu’il faudra bien que la terre qui appartient aux hommes leur soit rendue et cultivée pour les nourrir, parce qu’il faudra bien que les banques qui organisent la spéculation sur le blé, le lait, soient nationalisées, parce qu’il faudra bien que ceux qui délocalisent nos emplois, mettant des milliers et des milliers d’ouvriers à la rue pour tirer toujours plus de profit du travail des hommes, soient chassés et les usines rendues à tous ceux qui les font tourner. » Et il conclut : « Ce parti, organisons- le ! Tout commence aujourd’hui ! »
Pour Daniel Gluckstein, autre secrétaire national, ce congrès démontre que, « contrairement à tout ce qui se dit, les ouvriers sont capables de construire un parti par eux-mêmes ». « Ce que nous avons fait pour gagner ce congrès, il nous faut maintenant le faire pour construire ce parti. » Et il lance un appel « à tous les travailleurs et militants des organisations qui se réclament du mouvement ouvrier et de la démocratie » : « Même s’ils ne partagent pas toutes nos conclusions sur l’Union européenne, mais s’ils sont prêts à faire un bout de chemin avec nous pour empêcher la dévastation de ce pays, nous disons : l’unité est possible ! C’est pour cette unité indispensable de millions de travailleurs que nous construisons le Parti ouvrier indépendant. »

MESSAGE DU MEETING
aux travailleurs irlandais, à leurs organisations syndicales

« Nous, 1 200 travailleurs, militants et jeunes, réunis ce 15 juin dans le meeting de clôture du congrès de fondation du Parti ouvrier indépendant, nous nous adressons à vous, nos frères et soeurs du peuple travailleur d’Irlande. Votre victoire du vote non au traité de Lisbonne est une victoire de tous les travailleurs et peuples d’Europe. Votre vote doit être respecté.
Comme l’écrit le quotidien irlandais Irish Times, “ce vote est celui de la large majorité des zones rurales et des zones ouvrières et urbaines”. Nous disons, nous, que c’est un vote de classe. Avant ce vote, un camarade de l’Entente européenne des travailleurs était venu vous soutenir. Aujourd’hui, au moment où toutes les pressions se concentrent sur vous pour exiger un nouveau vote, nous vous apportons à nouveau notre soutien : Tenez bon ! Résistez !
De notre côté, nous engageons sans tarder le combat pour qu’ici et maintenant, en France, un référendum soit organisé pour que le peuple français à son tour puisse dire non. C’est ainsi, dans le combat commun contre l’Europe de Maastricht et Lisbonne, que nous bâtissons ensemble jour après jour l’union libre des peuples et des Républiques libres d’Europe. »

Cet article a été publié le 9 janvier 2009

Catégories : Le fil de notre histoire, Le fil de notre histoire, POLITIQUE

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