Courant Communiste Internationaliste

Déclaré au Congres de Fondation par Marc Gauquelin.

Chers camarades

Je suis chargé de vous apporter le salut du Courant trotskyste du parti que nous venons de fonder ensemble, courant que je représente avec le camarade Dan Moutot au sein du Conseil du Parti.

Je pense comme vous tous que nous venons de franchir une étape « historique » dans le combat que nous menons, pour un certain nombre d’entre nous depuis de nombreuses années, pour la construction de l’authentique représentation dont la classe ouvrière manque cruellement dans ce pays.

Il s’agit sans nul doute d’une étape historique. N’ayons pas peur des mots, même si nous sommes parfaitement conscients qu’il nous reste beaucoup à faire, que des obstacles nouveaux surgiront inéluctablement devant nous, comme expression des dures lois de la lutte des classes.

Une étape est franchie, celle qui nous permet de dire et de prouver par les faits aux dizaines de milliers de travailleurs et de militants poussés par les exigences vitales de l’organisation de la résistance, qu’un cadre existe, qu’un parti vient d’être fondé, où ils trouveront leur place, où toute leur capacité d’initiative pourra s’employer.

Permettez-moi, à ce point de mon intervention, de regretter que ce ne soit pas le camarade Pierre Lambert qui parle à ma place aujourd’hui. C’était à lui que revenait légitimement ce rôle.

C’est lui qui dans notre courant, dans la IVe Internationale, s’est inlassablement battu depuis les années d’après-guerre pour inscrire le combat des trotskystes, sans renoncer aucunement à leur programme, dans la bataille plus vaste pour la construction d’un authentique parti ouvrier avec ces milliers et ces milliers de travailleurs et de militants issus d’autres courants du mouvement ouvrier, et amenés à rompre avec des appareils totalement soumis à l’ordre bourgeois et à ses exigences .

Ce congrès que nous tenons aujourd’hui, il l’a voulu, il a combattu jusqu’à ses dernières forces pour son succès.

Son nom est de ce fait associé à ce que nous venons de réaliser.

Camarades,

Beaucoup d’entre vous ont relevé la conjonction hautement significative qui voit notre congrès se tenir au lendemain de la victoire du Non en Irlande. Le hasard fait bien les choses, avons-nous coutume de dire. Mais où y a-t-il hasard là-dedans ?

Il y a quinze jours, nous aurions fondé notre parti en pleine manifestation des pêcheurs.

Il y a 8 jours, cela aurait été pendant les manifestations de routiers, d’agriculteurs et de victiculteurs.

Et dans 8 jours, je suis sûr que notre congrès se serait tenu pendant d’autres manifestations contre le caractère insupportable pour les peuples d’Europe de la politique de brigandage de l’Union européenne.

Au moment où toutes les directions placées à la tête d’organisations issues du combat séculaire de la classe ouvrière pour se doter d’un instrument d’émancipation, sabordent et détruisent pratiquement ces partis ; au moment où elles le font en vertu de leur soumission honteuse à cette machine à détruire qui siège à Bruxelles.

Il était inéluctable de nous retrouver, courants puisant leurs racines, leurs références, dans toutes les familles politiques nées du combat émancipateur de la classe ouvrière, qui se sont unifiées en 1905, que l’histoire a séparées, et qui se retrouvent aujourd’hui pour proclamer ce parti, dans ce moment particulièrement dangereux pour la démocratie, pour l’existence des partis et des syndicats indépendants qui en sont le fondement.

Dans le programme de la IVe Internationale, écrit il y a 70 ans, il est dit :  » Les lois de l’histoire sont plus fortes que les appareils bureaucratiques.  » Je pense que nous en avons une illustration vivante dans les derniers événements, qui sont en train de bouleverser notre continent comme le monde entier d’ailleurs.

Nous abordons une période difficile qui sera pleine de chocs, sans exclure la possibilité de terribles reculs. Mais nous abordons néanmoins cette période avec confiance.

Chacun avec son histoire, sans renoncer à ce qu’il a appris afin de le mettre à profit dans l’élaboration commune des réponses adéquates aux problèmes stratégiques, tactiques et d’organisation que les développements rapides d’une nouvelle situation exigent de résoudre. Guidés par les besoins de la lutte des classes, nous saurons régler ensemble, j’en suis persuadé, les problèmes posés dans cette bataille pour implanter et renforcer un authentique parti ouvrier indépendant, inscrit dans le combat pour la construction de l’Internationale.

Camarades, vous pouvez compter sur l’expérience que nous a apporté, à nous IVe Internationale, le combat mené pendant des décennies pour la défense du léninisme, du communisme et de l’internationalisme contre leurs fossoyeurs dans les pires conditions de la répression stalinienne. Résolument, nous abordons les nouvelles tâches que nous nous sommes assignés avec confiance.

Catégories: Courants du POI, Les courants du Parti Ouvrier Indépendant, Qui sommes nous?, z*** Reprise de l'ancien site (janvier 2012)

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